La question des charges salariales est un débat permanent depuis plusieurs années.  
De nombreuses autorités institutionnelles, politiques et autres, s’accordent à dire qu’il faut les revoir, ou les abaisser pour développer notre économie, la rendre plus compétitive et résoudre le grave problème de société que représente le chômage. Pour certains, cette évidence est avancée sous forme de confidence, d’autres prennent publiquement position ; quelques uns de moins en moins nombreux, contestent encore ce point de vue. Des expérimentations ont pourtant eu lieu. L’une d’entre elles, la Convention de coopération, permettant de diminuer environ de moitié le coût d’un salarié pendant un an, est en cette fin d’année dans l’actualité. Mesure initiée par les partenaires sociaux de l’Unedic, elle va y être examinée ces jours ci, pour sa prolongation en 1999.  
Le recul de trois années d’expérience sur ce dispositif qui finance l’emploi plutôt que la recherche d’emploi, permet d’apporter des constats indiscutables : 
- 65.000 emplois ont été créés. Par comparaison l’Arpe pendant une période à peu près identique a créé 115.000 postes, mais à coûté deux fois plus cher (sources Unedic). 
- La difficulté de repositionner en entreprise, des personnes de plus de 50 ans, également sujet de préoccupation actuel, est tombée. 
- De même que les personnes en recherche dite "de longue durée," n’ont pas éprouvé les blocages habituels pour retourner à l’emploi. 
- Des chefs d’entreprises ont dit : « Enfin une mesure intelligente ». Pour ceux qui ont bénéficié de cette aide financière importante, des projets de développement remisés à des jours meilleurs, ont pu voir le jour. Des collaborations d’experts de haut niveau sont devenues accessibles et ont permis des décollages intéressants et porteurs.  
- 75% de ces emplois sont pérennes au delà d’un an  (sources Unedic).  
Les aspects positifs sont donc incontestables et la démonstration est faite que la baisse réelle des charges, même sur une période limité mais significative, peut induire des effets économiques et sociaux très profitables. Allier le capital humain au capital financier, telle est la voie qui a été engagée et qui a connu les heureux résultats cités.

On peut faire plus, notamment en direction des jeunes!  Au moment précis où, l’Unedic décide de la prorogation de cette mesure, il nous a paru important, à partir d’une expérience vécue en direct, d’en souligner la réussite et de souhaiter pouvoir continuer de travailler avec, en 1999.   Rendez-vous est pris avec nos nombreux lecteurs sur ce sujet.