F.K : En
tant que DRH et responsable du recrutement, quel est le volume
des recrutements dont vous avez la charge et quels types de
postes recrutez-vous actuellement?
R.B : Nous traitons ici avec mon
équipe, au siège parisien de notre structure, un volume d’une
centaine de recrutements par an dont la moitié environ est
concernée par l’expatriation au Moyen-Orient (Arabie
Saoudite, Jordanie, Koweït…), ingénieurs, chefs de projets,
techniciens et quelques postes de commerciaux seniors tournés
vers l’international.
F.K : Quelles
sont vos méthodes habituelles de recrutement ?
R.B : Nous utilisons des méthodes
classiques : un panachage d’annonces presse et via Internet,
les candidatures spontanées, la cooptation… le recours à des
cabinets de recrutement utilisant l’approche directe….
Nous privilégions l’entretien comme pivot
central du processus de décision, entretien toujours très
fouillé et approfondi, parfois conduit en simultané par deux
personnes de l’équipe et qui sera toujours déterminant par
rapport aux autres outils d’aide à la décision. En effet,
pour certains postes à très forte valeur ajoutée et de
manière assez systématique pour les candidats à l’expatriation,
nous faisons appel à des compétences externes, notamment pour
la passation de tests de personnalité.
L’expatriation est une aventure dont
certains ne se représentent pas toujours la difficulté et ne
mesurent pas forcément les enjeux, familiaux et
personnels.
F.K :
Pourriez-vous m’en dire plus ?
R.B : Bien sûr. Nous évoluons
dans un environnement hautement technique et concurrentiel où
les marchés se quantifient souvent en milliards de francs. Pas
de place donc pour l’approximation et l’opportunisme.
Détermination , adaptabilité extrême,
diplomatie, sensibilité et goût pour des cultures
différentes, souplesse et flexibilité, réactivité, un
certain goût du risque mais toujours anticipé
et calculé… sont les principales qualités
que nous cherchons à déceler chez nos candidats.
J’insisterai sur une réelle motivation,
bien que cela puisse être le minimum requis, … non, non, ne
souriez pas… ; contrairement à ce que l’on pourrait penser,
c’est parfois ce qui est le plus difficile à évaluer. A quel
moment passe-t-on du simple opportunisme pour parler de
volontarisme ?
Nous cherchons à identifier une motivation
claire, argumentée, réfléchie, avec un réel sens du
discernement.
F.K : Quels
sont quelques uns des parcours types des candidats que vous
recevez en entretien ? |