Chaque
jour, ou presque, je lis dans la presse, dans la rubrique offres
d'emploi, des annonces qui ressemblent à celle-ci :
"Grande entreprise distribuant des carottes Bio, dans circuit
pharmacie, recherche pour Paris-Région Parisienne, Responsable
Commercial confirmé, 35-40 ans, souple, adaptable, curieux, grande
ouverture d'esprit, etc..."
J'y réponds, j'ai des rendez-vous, j'arrive en finale, je suis le plus
grand, le meilleur mais... ce n'est pas moi l'heureux élu!
Ils ont trouvé le super vendeur qui en plus de toutes les qualités
exigées, a déjà vendu des carottes Bio aux pharmaciens.
Non, même si on me dit que mes compétences ne sont pas en cause et
qu'en plus on a l'extrême amabilité de me souhaiter bonne chance pour
mes recherches ;
Non, je ne supporte plus d'être le Raymond Poulidor des recherches
d'emploi.
À la Nième réponse de ce type, j'ai vu rouge : mon adaptabilité, ma
motivation, ma souplesse, mon ouverture d'esprit me servent à quoi?
Ce n'est pas un commercial qu'ils cherchent, C'EST UN CLONE.
Vous pensez peut-être que j'exagère?
Pourtant est-ce conformisme poussé à l'extrême, frilosité,
terrorisme intellectuel, besoin effréné d'être sécurisé, des
situations semblables se rencontrent chaque jour.
Fort heureusement certaines embauches se décident avant tout sur la
personnalité, la capacité à intégrer une équipe, la connaissance
des bases du métier, la motivation, et peu importe le secteur
d'activité.
Quand j'aurai retrouvé un job..., promis, j'oublierai les clones et les
frileux! |