En 1990, pour renouveler son inspiration en quittant le monde industriel, il s'embarque avec sa famille et ses pinceaux pour une île perdue du Dodécanèse, aux confins de l'Europe du sud. La rencontre avec l'Art Byzantin l'amène rapidement à abandonner la toile pour le bois, et divers supports tels que la feuille d'or, de cuivre, d'argent, qui se prêtent particulièrement aux petits formats, au trait précis et à la richesse des couleurs pures (naturelles et broyées à la main). Parallèlement, avec ses fils convertis à l'Orthodoxie, il étudie longuement la technique traditionnelle de l'icône, et c'est ainsi que naît peu à peu l'Atelier.

Pierre-Marie Bordrez

La production familiale, parfaitement conforme aux règles immuables du genre est appréciée par les autochtones : suite à diverses commandes, de nombreuses icônes peintes par l'Atelier, ornent maintenant églises, chapelles et maisons, à Tilos comme à Rhodes, la grande île voisine.

Dans les années 70 et 80, sous le pseudonyme de Pierre-Marie Bordrez, Paul Melchior Borghese est un peintre apprécié pour ses natures mortes à la troublante précision, et ses portraits étrangement décalés.